Le parcours débute à proximité de l’Espace interprétatif de la Porte de Lamas de Mouro et s’enfonce immédiatement dans un bois mixte, dense et enveloppant. Avant même que le corps ne se réchauffe, l’esprit s’est déjà rendu à la nature. La sensation est celle d’une dissolution progressive : le paysage entoure, accueille et impose son propre rythme.

Le parcours commence près de l'espace d'interprétation de Porta de Lamas de Mouro et plonge tout de suite dans une forêt mixte, dense et envoûtante. Avant même que le corps ne se réchauffe, l'esprit s'abandonne déjà à la nature. On a l'impression de se dissoudre petit à petit : le paysage nous enveloppe, nous accueille et nous impose son rythme.
Nous poursuivons ensuite par d’anciens sentiers et chemins ancestraux, fragments précieux d’un territoire habité et façonné au fil des siècles. Chaque courbe, chaque mur de pierre, chaque clairière laisse entrevoir des histoires de transhumance, de survie et de relation intime avec la montagne.

Dans la mesure du possible — surtout si l’on ne marche pas seul — il est conseillé de réduire les paroles à l’essentiel et de laisser le silence accomplir sa fonction. Un silence plein, habité par le chant des oiseaux, le murmure de l’eau des ruisseaux et la respiration profonde de celles et ceux qui réapprennent, pas à pas, à être présents. L’air, frais et délicatement parfumé, emplit les poumons tandis que le regard se perd dans les massifs granitiques découpés sur la limpidité du ciel.

Le chemin nous guide à travers une succession de paysages d’une grande beauté: la vallée d’origine glaciaire, les versants escarpés, les chênaies anciennes et les bois mixtes alternant ombre et lumière. Nous croisons des vaches qui paissent paisiblement, levant la tête avec une curiosité tranquille, le rio Mouro, qui prend sa source à proximité et rejoint le Minho — fleuve frontière — ainsi que le rio da Peneda, limpide, lent, presque méditatif.

De temps à autre, un autre marcheur apparaît. Peu nombreux. Juste assez pour rappeler que le chemin se partage, sans jamais rompre l’harmonie. Et ainsi, sans s’imposer, le temps s’écoule doucement jusqu’à l’arrivée au Sanctuaire de Nossa Senhora da Peneda.
Là, il vaut la peine de s’arrêterDe converser tranquillement, d’observer les détails de l’architecture et de se laisser envelopper par la la beauté des paysages de montagne qui entoure le sanctuaire. Un lieu où le chemin extérieur trouve un écho dans un parcours intérieur — et d’où l’on repart toujours un peu plus léger
